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Le « signe de la piscine » comme témoin d’une dysfonction de coupole diaphragmatique - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.290 
F. Le Pimpec-Barthes 1, 2, , J.C. Das Neves Pereira 1, G. Reverdito 3, A. Arame 1, A. Badia 1, H. Masmoudi 1, A. Janet-Vendroux 1, C. Al Zreibi 1
1 Service de chirurgie thoracique et transplantation pulmonaire, université Paris Cité, hôpital européen Georges-Pompidou, AP–HP, 75908 Paris, France 
2 Inserm UMR-S 1138, centre de recherche des Cordeliers, Sorbonne université, USPC, université Paris Cité, 75006 Paris, France 
3 Service de radiologie, hôpital européen Georges-Pompidou, université Paris Cité, AP–HP, 75908 Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les conséquences de l’immersion dans l’eau sur la mécanique respiratoire sont peu connues chez les patients porteurs d’une éventration diaphragmatique. Cette frontière thoracoabdominale habituellement solide qu’est le diaphragme est alors fragilisée par l’éventration, ce qui déstabilise la mécanique respiratoire, entraînant généralement une dyspnée positionnelle et à l’effort. L’immersion, en piscine ou en mer, peut majorer ces symptômes. Nous avons appelé cette situation clinique le « signe de la piscine » et avons tenté d’identifier des facteurs pouvant prédire sa survenue.

Méthodes

Dans notre cohorte de 169 patients référés dans notre centre pour la prise en charge d’une éventration diaphragmatique, très majoritairement unilatérale (97,2 %), cette symptomatologie respiratoire survenant à l’immersion a systématiquement été recherchée depuis 2015. Une imagerie par IRM dynamique du diaphragme a été réalisée chez une majorité de ces patients permettant d’analyser les déplacements anormaux du médiastin et de la coupole porteuse de l’éventration.

Résultats

Un « signe de la piscine » a été identifié chez 28 patients (18 hommes et 10 femmes). Même chez d’excellents nageurs, la survenue de cette dyspnée aiguë lors de l’immersion était constamment décrite comme un évènement extrêmement angoissant, justifiant l’abandon immédiat de l’activité nautique, voire aboutissant à un état de panique. Aucune prédominance du côté de l’éventration n’a été observée (gauche n=14, droite n=11, bilatérale n=3). Une bascule médiastinale au repos existait dans 65 % des cas et un mouvement paradoxal de la coupole en fin d’inspiration a été identifié en IRM chez 27,3 % des patients. Neuf patients ont été opérés par plicature de coupole, 6 ont eu une récupération spontanée de leur éventration, les autres patients étant soit en attente de chirurgie, soit n’ayant pas d’indication chirurgicale. Parmi ces 15 patients, la réévaluation du signe de la piscine a pu être faite chez 11 d’entre eux, les 4 autres étant perdus de vue ou n’ayant pas osé se ré-immerger. Chez ces 11 patients, ce symptôme a totalement disparu, soit après la mise en tension de la coupole par plicature de celle-ci, soit après la disparition spontanée de l’éventration.

Conclusion

Le « signe de la piscine » existe, est facile à identifier et il disparaît soit après la remise en tension de la coupole par plicature, soit après la disparition spontanée de l’éventration. Il n’a pas été identifié de facteur prédictif d’un tel symptôme.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 177 - janvier 2023 Retour au numéro
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